Recherche et Développement en IA

Mettre l’innovation au cœur de sa stratégie d’entreprise

Toute organisation, qu’il s’agisse d’une startup, d’une PME ou d’une grande entreprise, voulant à pérenniser son activité cherche par extension à maîtriser son risque. Pour pouvoir perdurer, il est parfois nécessaire de trouver un moyen de se démarquer par rapport à ses concurrents. Avoir une longueur d’avance sur l’aspect technologique permet de gagner en compétitivité. Il peut s’agit d’innovations au niveau des produits ou des services, tout autant qu’une innovation au niveau des méthodes de production permettant de gagner en efficacité et d’en réduire les coûts. Or, innover comporte de nombreux risques, car les coûts afférents pour la R&D peuvent être importants et les résultats sont immanquablement teintés d’incertitude. Il est donc essentiel d’inscrire un projet de développement dans une démarche scientifique la plus rigoureuse possible pour lever les risques que présentent la recherche à travers les différents verrous qui demeurent en l’état actuel des choses.

Adopter une démarche scientifique dans ses projets R&D

Il est possible de mettre en place des moyens techniques et méthodologiques pour tester certaines hypothèses et pouvoir juger s’il est pertinent de pousser les recherches et le développement plus loin sur cette piste. Par ailleurs, il faut également être en mesure de reproduire les résultats obtenus et veiller à ce qu’ils ne soient pas simplement le fruit du hasard. Le tout en évitant au mieux de biaiser le système ou son évaluation en omettant par exemple de contrôler certains facteurs pouvant avoir une influence sur les résultats. Mais encore faut-il savoir que ces facteurs existent. Une connaissance poussée du domaine d’application est nécessaire pour cela. En effet, il serait très dommageable de s’apercevoir d’une erreur méthodologique une fois le développement bien avancé. Les pertes que l’entreprise devrait alors assumer seraient très importantes et cela pourrait avoir de lourdes retombées négatives sur le long terme. Il est également préférable d’éviter autant que possible de répondre à des questions auxquelles la littérature scientifique a déjà apporté une réponse. Inversement, il peut être intéressant d’essayer d’appliquer des méthodes d’un autre domaine à son propre cas d’application. Pour cela, il est capital de mener continuellement une veille scientifique et technologique en IA. Une bonne manière d’éviter de surcharger ses équipes de développement serait de déléguer les tâches nécessitant que ponctuellement d’une connaissance experte bien spécifique.

Réaliser des partenariats de recherche

Assez fréquemment, les entreprises travaillent en collaboration étroite avec des institutions publiques pour traiter des questions de recherche qui les préoccupent. Il est vrai que certains dispositifs permettent de limiter le risque en réduisant le coût financier associé à la recherche. Bénéficier de crédits d’impôts, voire de subventions publiques est une aubaine pour les entreprises. En revanche, il réside de grandes difficultés dans la manière dont les partenariats du public avec le privé sont contractualisés et qui peuvent parfois poser de sérieux problèmes dans la gestion du projet. Bien souvent, ces difficultés n’émanent ni de l’entreprise privée, ni du laboratoire public qui sont le plus souvent d’accord sur la façon dont seront utilisés et publiés les résultats issus de cette recherche. Le problème vient bien souvent de la part de propriété intellectuelle que cherche à récupérer l’institution à laquelle le laboratoire est affilié (centre de recherche, université) et notamment depuis que les cellules de valorisation de ces institutions ont pour mission de gérer les partenariats entre les acteurs publics et privés. Bien que cette discussion puisse avoir lieu dans de bonnes conditions lorsque l’entreprise et le laboratoire disposent de services juridiques solides, les choses sont différentes pour les entreprises plus petites qui ne disposent pas des ressources suffisantes pour mener ces négociations. Qui plus est, les prestations de sous-traitance, qui n’engageant donc pas de propriété intellectuelle, que proposent les laboratoires publics demeurent très onéreuse. D’autant plus lorsque ces organismes se cantonnent à une obligation de moyens et se refusent à toute obligation de résultats. Faire jouer la concurrence et recourir à des prestations de services pour sous-traiter tout ou partie de son activité de recherche à des organismes privés serait un moyen de faire baisser ce coût.